Résumé : |
Le rôle métallogénique des phénomènes karstiques est connu de longue date. Les principaux gisements ainsi formés concernent l'aluminium, le plomb-zinc, le nickel et le cuivre. En Nouvelle-Calédonie, le climat tropical humide a développé divers types de karsts dans les formations carbonatées et dans les roches ultramafiques de l'ophiolite calédonien. Le nickel concentré dans les profils d'altération est exploité depuis le XIXème siècle. La mise en place de ces gisements a fait l'objet de nombreuses controverses. Divers modèles
géologiques ont été proposés au cours du temps. Ils ont initialement été interprétés comme d'origine hydrothermale. On les a ensuite considérés comme supergènes ou les fluides météoriques empruntent des réseaux de fractures préexistantes. lls ont également été considérés comme contemporains d’une néotectonique en extension radiale.
L'altération latéritique des péridotites s'est développée a partir d’une paléosurface d'âge miocène. Nous montrons par une
analyse structurale que les failles listriques qui contiennent la mineralisation correspondent a des effondrements karstiques. Une analyse détaillée de l'ensemble de l'édifice karstique est proposée, dans lequel la fracturation hydraulique a un rôle dominant dans la dynamique et la structuration du karst. |