
Remplissages karstiques du réseau des Sieben Hengste : travail présenté en vue de l'obtention du diplôme de 3e cycle en hydrogéologie. Tome 2 [texte imprimé] / Pierre-Yves Jeannin, Auteur ; Université de Neuchâtel Centre d'hydrogéologie, Organisme de soutenance . - [S.l. : s.n.], 1989 . - 1 vol. ([3]-61-[20] p.) : ill., 1 f. dép. ; 30 cm. Diplôme de 3e cycle : Hydrogéologie : Université de Neuchâtel : 1989 Catégories : | Régions Berne
| Tags : | Thèses Karst Siebenhengste-Hohgant réseau karstique du (Suisse) Sédiments (géologie) Analyse Spéléothèmes Paléoclimatologie | Index. décimale : | 2.1 CH Suisse | Résumé : | Le massif karstique des Sieben Hengste est situé dans la Chaîne bordière helvétique au nord d'Interlaken. Il contient de nombreuses cavités dont la plus importante est le "Réseau Sieben Hengste - Hoghant" qui développe près de 120 km de galeries. Des études de la géométrie et de la morphologies des galeries (HOF, 1984) ont permis de mettre en évidence 3 stades d'évolution du Réseau. Pendant le premier stade, la zone noyée était située à une altitude comprise entre 1450 et 1900 m et les écoulements noyés étaient dirigés vers le NE. Pendant le deuxième stade, la zone noyée du karst était comprise entre 900 et 1450 m d'altitude avec des écoulements noyés en direction du SE, puis pendant le troisième stade (actuel) la zone noyée s'est abaissée au-dessous de 800 m. Les remplissages chimiques (spéléothèmes) du Réseau ont été étudiés ; l'aragonite en tant que spéléothème est décrite pour la première fois en Suisse, en outre, la présence de dolomite associée à l'aragonite est un fait rare dans les concrétionnements. L'alternance isotopiques (oxygène et carbone) permettent de mettre en évidence plusieurs phases de concrétionnements liés à des épisodes climatiques. La chronologie est cependant encore continue. L'analyse des concrétionnements permet cependant de mettre en évidence les variations passées des paramètres physico-chimiques des eaux de l'aquifère peu perméable au karst. Les rapports isotopiques montrent que la phase climatique actuelle, réputée chaude, apparaît comme étant parmi le plus froid des interglaciaires documentés par les spéléothèmes étudiés. Le climat aurait été (?) jusqu'à 4 dégrés C plus chaud qu'actuellement. L'analyse des remplissages détritiques a permis de mettre en évidence l'existence dans le passé de grands glaciers qui ont recouverts le massif jusqu'à plus de 1700 m d'altitude. Or, lors des cinq dernières avancées glaciaires connues dans la région (âge jusqu'à 400 000 ans) les glaciers n'ont jamais dépassé l'altitude de 1450 m ! L'évènement glaciaire mis en évidence ici est donc plus ancien. L'analyse géométrique, granulométrique, pétrographique et principalement l'analyse des argiles des sédiments détritiques semblent montrer que ces derniers se sont mis en place après le retrait de ce(s) grand(s) glacier(s). |
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