Paramètres physico-chimiques des eaux dans le karst : travail présenté en vue de l'obtention du diplôme de 3e cycle en hydrogéologie. Tome 1 [texte imprimé] / Pierre-Yves Jeannin, Auteur ; Université de Neuchâtel Centre d'hydrogéologie . - [S.l. : s.n.], 1989 . - 1 vol. ([3]-53-[10] p.) : ill., 23 f. dépl. ; 30 cm.
Diplôme de 3e cycle : Hydrogéologie : Université de Neuchâtel : 1989

Bibliogr. p. 54-55

Catégories :	Régions Berne Karstologie Hydrologie
Tags :	hydrologie karstique  eaux souterraines  eau - analyse
Index. décimale :	1.121 Chimie et physique des eaux
Résumé :	La température de l'air et de l'eau, ainsi que la conductivité électrique de l'eau a été mesurée dans 25 cavités karstiques suisses et deux mexicaines. L'air est en moyenne très légèrement plus chaud que l'eau (0.15 °C) et les deux températures varient en fonction de l'altitude selon un gradient atmosphérique normal pour de l'air humide. Dans la zone vadose du karst, c'est la température de l'air qui détermine celle de l'eau, les flux d'air circulant dans la roche devant être beaucoup plus considérables que les flux d'eau. Ce phénomène permet de comprendre que les sources karstiques ont en général une température moyenne égale à la température moyenne annuelle de l'air à l'altitude de la source. Les températures de l'air et de l'eau s'équilibrent très rapidement, et après quelques centaines de mètres de cheminement souterrain, la température de l'eau ne dépend plus que de la température qu'elle avait en s'infiltrant dans les calcaires. La température de l'eau des sources karstiques et ses variations ne dépendent pas (ou très peu) de l'altitude du bassin versant mais plutôt de la géométrie des conduits karstiques et des vitesses de circulations des eaux. Si l'eau circule rapidement (crue ou forte pente) l'équilibre thermique est décalé dans l'espace ("inertie thermique" et l'eau est plus froide que la moyenne. Si l'eau circule lentement (étiage, conduits horizontaux), elle équilibre sa température avec l'air et présente une température atmosphérique normale dont le gradient est déterminée par le gradient de l'air humide (0.5 °C / 100 m) et l'ordonnée à l'origine par le climat local. Si dans la zone vadose du karst le flux géothermique ne peut chauffer l'eau ou l'air de manière significative, ce flux peut jouer un rôle mesurable dans la zone noyée du karst. La conductivité électrique des eaux ne dépend pas (ou très peu) de la longueur parcourue par les eaux dans le karst ; l'essentiel de la minéralisation semble donc s'acquérir dans la partie superficielle du karst. La conductivité dépend surtout de l'altitude du bassin versant, cependant la dispersion des mesure est très grande montrant que ce paramètre dépend de plusieurs facteurs indépendants. Seules de plus nombreuses mesures, accompagnées de mesures d'autres paramètres physico-chimiques (p. ex. pH, O2, etc.) pourraient permettre de mieux comprendre l'évolution de la conductivité électrique des eaux lors de leur cheminement à travers le karst.