Résumé : |
La spéléologie normande est de reconnaissance récente, depuis une cinquantaine d’années, mais elle est l’héritière d’une longue tradition du sous-sol, initiée dès le Néolithique. Dans un premier temps, ce sont les carriers qui ont utilisé, souvent en le détruisant, le patrimoine naturel souterrain, pour en extraire des matériaux. Assurément, ils ont gommé l’essentiel des témoignages pariétaux préhistoriques. Les grandes galeries ont ainsi disparu sous les coups de pics. Mais les carriers ont aussi dégagé certains conduits de leur comblement, largement imités au 19ème siècle, par des chercheurs de trésors à la mode de l’époque, auxquels nous devons certains réseaux emblématiques comme Les Andelys.
Et puis le développement spéléologique populaire de l’après-guerre mondial a envahi le sous-sol normand, apportant ses très nombreux sites de désobstruction artisanale dont certains ont donné d’excellents résultats. Mais la spéléologie normande doit ses lettres de noblesse ès-désobstruction au travail méthodique et mécanisé, pensé et développé par Jean-Pierre Viard, un personnage exceptionnel dans son investissement pour le sous-sol, depuis de nombreuses décennies. On lui doit en particulier le spectaculaire chantier fédéral des Petites Dales, de réputation ultra-normande. |