Résumé : |
Si les Vertébrés holocènes et pléistocènes de la grotte Chauvet-Pont-d’Arc ont été étudiés de manière approfondie, la faune cavernicole contemporaine n’avait pas encore attiré l’attention des chercheurs. Cette dernière constitue cependant un paramètre supplémentaire qui commence à être pris en compte dans le cadre de la conservation des grottes ornées. Les fortes contraintes inhérentes à la conservation de la cavité ont imposé la mise au point d’une méthodologie biospéologique rigoureuse. Ce premier inventaire de la faune contemporaine est riche de 18 espèces d’Arthropodes cavernicoles (dont cinq troglobies) et de deux espèces de Rongeurs. Ce recensement encore incomplet est discuté et replacé dans le contexte biospéologique local et régional. Pour résoudre les questions qui demeurent posées, il faudrait :
a) tester un piège à Arthropodes cavernicoles amélioré offrant une sécurité maximale en termes de conservation de la cavité, qui pourrait ipso facto être laissé en place au moins deux semaines ;
b) une session de recherche supplémentaire pour compléter cet inventaire et résoudre quelques questions taxonomiques restées sans réponse. Au niveau de la Conservation, les auteurs préconisent :
a) l’installation de caméras pour suivre en continu la pénétration et le comportement des Rongeurs et d’éventuels autres petits Vertébrés dans la cavité ;
b) un examen annuel des sols le long de la passerelle ;
c) un bilan aussi complet que possible de l’état de la faune cavernicole tous les quatre ans au maximum, comme paramètre de l’écosystème à prendre en compte. |