Résumé : | A la suite des travaux établissant l'âge mésolithique des empreintes de pas humains de l'étage Cathala de la grotte d'Aldène et l'antériorité des fréquentations animales (ours, hyènes) dans ces mêmes galeries [Ambert et al, 2000], les recherches se sont plus spécialement portées sur l'étude sédimentologique et géochronologique (essentiellement par datations isotopiques Uranium/Thorium des concrétions) des remplissages de la cavité. Elles ont notamment précisé l'âge des dernières incursions animales du second étage d'Aldène, entre 41 500 ans B.P. et 25 000 ans B.P. L'analyse détaillée du chaos de blocs interstratifiés de planchers stalagmitiques obstruant l'entrée préhistorique de cette galerie a révélé les modalités et les chronologies de fermeture progressive de cet accès. Trois phases au moins peuvent être distinguées : deux effondrements de voûte, largement tributaires de l'instabilité lithologique locale, le premier au Pléistocène moyen, le second, et dernier, à l'Holocène ; entre ces deux épisodes, au Pléistocène supérieur, le responsable du colmatage de la galerie principale semble être un apport de cailloutis issus de la gélifraction du porche d'entrée. Les fragments carbonisés de torches ont permis de reconnaître l'ultime et étroit passage emprunté par les hommes du Mésolithique avant le dernier effondrement scellant définitivement cette entrée. |