Titre : | La grotte du Pont d’Arcole (Hastière, Belgique) : Dépôts et relation avec l’enfoncement de la Meuse (2020) |
Auteurs : | Yves Quinif ; Sabine Blockmans ; Sophie Verheyden ; Serge Delaby ; Hai Cheng ; R. Lawrence Edwards |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Karstologia (N°76, 2e semestre 2020) |
Article en page(s) : | pp. 47-60 |
Langues: | Français |
Tags : | karstogenèse , sédimentogenèse souterraine , étagement , paléoclimats , datation U/Th |
Résumé : |
La grotte du Pont d’Arcole se développe dans les calcaires tournaisiens du Bassin de Dinant redressés à la verticale. Elle se situe dans la vallée du Féron, affluent de la Meuse, où elle constitue une autocapture souterraine de la rivière. Deux galeries structurent cette cavité, supérieure et inférieure, reliées par une zone topographiquement complexe à dominante verticale. La galerie supérieure est un tunnel rectiligne entre deux orifices ; elle constitue un recoupement souterrain du méandre.
Elle exploite les plans de stratification verticaux. Les parois sont sculptées de coups de gouge et de chenaux longitudinaux en voûte. La galerie inférieure est creusée soit au détriment des joints verticaux, soit au détriment d’un joint horizontal. La présence de strates fantômisées laisse présumer une première phase de karstogenèse par fantômisation. La zone verticale dérive d’un couloir fantômisé dans lequel des blocs ont été épargnés par l’altération. L’érosion mécanique de l’altérite résiduelle lors du creusement de la vallée du Féron a provoqué l’affaissement des blocs entre les parois verticales. Ensuite, les circulations fluviatiles ont continué à sculpter les parois de coups de gouge. L’intérêt principal de cette cavité réside dans ses dépôts. La galerie supérieure, notamment, est colmatée sur une importante partie de sa section entre les deux orifices par une série sédimentaire comprenant à la base une formation épaisse de galets non triés emballés dans des sédiments plus fins, suivie d’une formation limoneuse de quelques décimètres d’épaisseur. Cet ensemble détritique est coiffé d’une formation stalagmitique avec un plancher basal supportant des stalagmites et colonnes. La formation à galets s’avère être une mixite, une lave torrentielle mise en place par coulée boueuse. La présence de strates d’argile dans cette mixite témoigne de phases d’arrêt. La formation limoneuse supérieure comprend une large part de loess. Une première datation U/Th d’un échantillon du plancher a donné un âge de 175.000 ± 3.560 a. BP, ce qui place cet échantillon au début de la dégradation climatique de la période glaciaire du stade isotopique 7 [Barker et al., 2011 ; Past Interglacials Working Group of PAGES, 2016]. D’autres datations ont été réalisées au sein d’une coupe 2 où des âges entre 356.000 et 112.000 ont été obtenus. Elles permettent de positionner chronologiquement une séquence complexe où alternent phases de sédimentation détritique, phases érosives et développements stalagmitiques. Enfin, la position de cet ensemble sédimentaire permet d’apporter un jalon chronologique à l’enfoncement de la Meuse, niveau de base du Féron. |
Exemplaires (3)
Code-barres | Cote | Support | Section | Disponibilité |
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FFS037815 | 1 KAR | Périodiques | Thématique | Consultable sur place Exclu du prêt |
FFS037816 | 1 KAR | Périodiques | Thématique | Consultable sur place Exclu du prêt |
FFS037817 | 1 KAR | Périodiques | Thématique | Disponible |